Abbou : ''Saïed ne veut pas évoluer''
Mohamed Abbou, activiste politique et ancien ministre, était, ce mercredi 2 novembre 2022, l’invité de Midi Show pour parler de la situation générale dans pays.
Abbou est revenu sur l'approche politique du président de la République, Kais Saïed, les syndicats sécuritaires, la justice et de le paysage général, depuis le 25 juillet 2021.
Saïed est plus dangereux que ceux qui l'ont précédé
Abbou a déclaré qu'il fait partie des Tunisiens qui ont estimé que le 25 juillet représentait une occasion pour faire sortir le pays de sa crise.
"Cependant depuis le mois de septembre 2021, quand on a commencé à parler de l'amendement de la Constitution, Saïed s'est écarté de l'idée principale, à savoir le sauvetage du pays", a-t-il affirmé.
Il a, dans ce contexte, ajouté que la nouvelle Constitution, l'amendement de la loi électorale et les réformes politiques ne vont pas amener les gens à croire que l'avenir du pays sera meilleur.
"Comme ceux qui l'ont précédé, Saïed a induit les citoyens en erreur", a-t-il considéré.
"Sur le plan économique, il est plus dangereux que ceux qui l'ont précédé. C'est quelqu'un qui ne veut pas évoluer et qui n'est ouvert à aucun changement", a avancé l'invité de Midi Show.
La guerre contre les syndicats des forces sécuritaires : Une arme à double tranchant
L'ancien ministre a avoué qu'il y a beaucoup de dépassements au sein de ces syndicats et que la majorité des gouvernements n'ont pas fait face à ce problème.
"Certes, Saïed a fait face à ces syndicats mais il s'agit d'une arme à double tranchant", a mis en garde Abbou.
Il a, dans ce sens, expliqué qu'il ne faut pas dissoudre ces syndicats, parce qu'une fois les sécuritaires se sentent mis en danger et qu'ils risquent de perdre leur travail, ils seront capables de tout, selon l'ancien ministre.
Saïed subit une pression de l'étranger
Concernant les magistrats, l'ancien ministre pense qu'ils raisonnent comme du temps de Ben Ali. "Ils sont effrayés à l'idée qu'on nuise à leur image et qu'ils risquent de perdre leur travail à tout moment", a expliqué l'ancien ministre.
A part Instalingo, les dossiers les plus importantes n'ont pas été traités
"Qu'attend Kaïs Saïed pour ouvrir les dossiers des dirigeants d'Ennahdha? Est-ce qu'il est en train de les couvrir?", s'est, sur un autre plan, demandé l'invité de Mosaïque FM.
Abbou a affirmé que ce comportement et ce silence affirment que le chef de l'Etat subit une pression de l'étranger.
L'insécurité règne
Ila estimé que le sentiment d'insécurité s'est de plus en plus propagé dans le pays.
"Tout le monde ne se sent pas en sécurité en Tunisie ; ni les hommes d'affaires, ni les fonctionnaires, encore moins les jeunes ou même les bailleurs de fonds", a-t-il martelé.
Et d'ajouter que l'atmosphère n'est pas propice à l'investissement".
Laâmeri Dorsaf